

Musique et Spectacles
Les spectacles sont très variés de la cultures berbères. En voici un aperçu.
TRADITION

Cette tradition, vieille de plusieurs siècles,
met à l'honneur le lien entre un cavalier et sa monture.
Pratique très ancienne en Afrique du Nord, elle prend le plus souvent la forme d'évolutions équestres au cours desquelles des cavaliers, munis de fusils à poudre noire et chevauchant des montures richement harnachées, simulent une charge de cavalerie dont l'apothéose est le tir coordonné d'une salve de leurs armes à feu.
Elle peut en outre, selon les régions, être exécutée à dos de dromadaire ou à pied.
La fantasia relève indirectement d'une tradition équestre berbère très ancienne, à mettre en rapport avec l'introduction du cheval barbe, qui fut notamment utilisé chez les Libyens orientaux pour tracter des chars, dès le XIIIe siècle av. J.-C., puis, pendant le millénaire suivant, adapté en tant que monture par les Paléo-Berbères, avec, plus tard, les chevauchées de la célèbre cavalerie numide du roi Massinissa.
Signalée à la fin du XVIIe siècle par les témoignages de voyageurs au Maghreb, elle sera formellement connue, et prendra ce nom de fantasia, dès 1832, grâce au peintre français Eugène Delacroix et aux tableaux qu'il en fait. Elle deviendra ensuite l'un des sujets de prédilection des peintres orientalistes les plus illustres, tels qu'Eugène Fromentin ou Marià Fortuny.
Cet art est notamment appelé « jeu de la poudre » ou « jeu des chevaux », et aussi tbourida localement (au Maroc). L'inscription de la tbourida sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité est annoncée par le Comité du patrimoine culturel immatériel de l'Unesco en décembre 2021 au nom du Maroc.
La fantasia accompagne le plus souvent les fêtes importantes (mariages, naissances, fêtes religieuses, etc.), même si l'aspect touristique l'emporte largement de nos jours.
source : nationalgeographic.fr / Wikipédia

La Fantasia


Chants et danses
traditionnelles
La danse amazighe Ahwash fait partie de la culture
et du folklore amazighs marocains.
Ahwash, connu comme la danse du village, est une musique populaire et une danse du Haut Atlas et des montagnes anti-Atlas interprétées par le peuple amazigh. Les paroles sont toujours en langue tamazight, dans le dialecte tashelhit, parlé dans le sud-ouest du Maroc. Le mot « Ahwash » signifie danses de groupe en Tamazight, danses liées les unes aux autres, improvisation poétique, chant individuel et de groupe en Tashelhit à travers des rythmes alternant du lent au rapide.
La danse et la musique Ahwash rassemblent les villageois, les tribus « Taqbilt » à Tamazight (généralement un groupe de petits villages), les familles à tous les moments importants de la vie. Ahwash fait partie d’une célébration et d’une vie sociale des Berbères, et est dansé par des hommes et des femmes qui chantent en harmonie – parfois seulement par des femmes, parfois exclusivement par des hommes, mais toujours en groupe.
Il commence par une improvisation chantée en solo, d’une voix stridente. Ensuite, les hommes ou les femmes en chœur chantent des chansons sur l’amour, célébrant la nature ou les événements avec le reste de la tribu tambourinant, applaudissant, piétinant au rythme des mouvements. Les musiciens, placés au centre de la danse, debout ou accroupis, jouent le bendir « tallunt » qui est un tambour encadré d’environ 15 pouces, dont la peau a été tendue en premier sur un feu. Au fur et à mesure que le rythme de la musique s’accélère, les danseurs, d’abord immobiles, commencent à se déplacer lentement avec un léger balancement des épaules et des hanches en cercle.
Les détails de danse spécifiques à Ahwash peuvent changer d’un village à l’autre, et de petites caractéristiques telles que la couleur des vêtements, les styles de chapeaux et les bijoux portés par les femmes sont toutes incorporées pour indiquer quelle région et quelle ville les artistes représentent.
source : slcbellydance.com








Interprètes contemporains
Aujourd'hui, une nouvelle génération a su perpétuer la beauté et la liberté du chant berbère en insufflant
un vent de modernité et de métissage.
Indi Zahra, la sérénité amazigh
Hindi Zahra, de son vrai nom Zahra Hindi, est une chanteuse franco-marocaine, également peintre, auteure, actrice et compositrice issue d’une famille chleuh du Souss. Elle chante en anglais, en arabe, en chleuh, et en français.
Née à Khouribgha (Maroc), d'origine Berbère et Touaregs, Hindi Zahra fait vibrer une voix sans frontières et pleine d'émotions.
Entre ballades folk, soul urbain et blues du désert, Hindi Zahra, jeune chanteuse amazighe de France, explore, avec succès et nostalgie, la part de l'universel dans notre langue.
Sa musique est un blues ancestral, un jazz originel, une vibration orientale, où elle parle d'amour, de l'affirmation de soi, du monde et ce que ses rencontres lui inspirent. Ses chansons respirent la nostalgie de son pays, son envie d'être à la fois ici et ailleurs...
Issue d'une famille d'artistes berbères qui compte parmi les plus célèbres d'entre eux le groupe Oudaden, sa mère et ses oncles l'initient à la musique traditionnelle du gnawa, à la folk de Dylan, au reggae de Marley.
source : Wikipédia / infoconcert.com

Oum, l’explosion des sens
Auteure-compositrice-interprète berbère marocaine.
Elle mêle, dans ses chansons, les influences hassani, jazz, gospel, soul, afrobeat et musique soufie.
Au-delà de ses racines, parfaitement assumées , Oum El Ghaït Benessahraoui, Africaine d’origine amazighe née à Casablanca, incarne l’essence de la femme moderne, combative, attentive aux mondes extérieurs et intérieurs. En darija, l’arabe populaire marocain, ou en berbère, elle chante la condition des femmes, l’état de la planète, la douleur des migrants et la nécessité. Puisant en elle la force de faire face aux agressions du monde tout en préservant sa vision poétique, et offrant en partage son espoir et ses rêves.
Son chant, nourri à travers les vents de sable du désert et les tumultes de la ville, lui a ouvert une carrière d’abord nationale,
avec deux albums qui l’ont hissé au rang d’égérie.
Très admirative des femmes, entre autres amazigh. Elle les considère comme des battantes, des femmes fortes qui l’ont inspirée. «Il ne faut pas oublier que dans notre pays et sur notre continent, une culture matriarcale a existé, qui est antéislamique.
C’est de cela que j’aime aussi me rappeler… Voir ces femmes fortes venues d’Afrique, qui étaient aussi des esclaves, même du temps de nos arrière-grands-parents et de nos grands-parents…
Ses tenues reflètent ses envies de liberté, comme lorsqu’elle porte l’habit traditionnel du sud du royaume, la Mlehfa. Ce vêtement l’a toujours inspirée, car il regorge de symboliques. Celles de l’africanité ou encore de la femme du désert, qu'elle décrit comme une femme libre. À l'image de ce tissu qui ne subit pas de couture et représente, selon elle, la liberté de ne jamais être figé dans quelque chose.
source : imarabe.org / arabnews.fr


Malika Zarra, l'univers métissé
Chanteuse, auteure et compositrice marocaine, Malika est originaire du Sud du Maroc. Après le départ de sa famille en Europe, Malika a découvert la multiculturalité, comme nombre d’enfants d’immigrés, et a su en tirer le meilleur pour s’épanouir en musique, oscillant entre les influences de son pays natal et les légendes de l’Orient, du Jazz et de la Soul.
Berbère d’Imintanoute, elle écoutait beaucoup de musique amazighe, du chaâbi mais aussi de la pop américaine, du funk, et a découvert le jazz en apprenant la musique.
Elle démarre sa carrière à Paris avec des compositions en arabe et en reprenant des standards du Jazz. Un changement majeur s’opère lorsqu’elle décide de s’installer à New York et qu’elle collabore avec de grands noms du Jazz sur les plus belles scènes du monde. Elle sort en 2011, l’album « Berber taxi » qui marque le début de sa carrière solo dans la cour des grands.
Malika Zarra mêle les musiques marocaines à la soul et au jazz.
source : musicinafrica.net/ femmesdumaroc.com

Idir, berbère du monde
Auteur, compositeur et interprète, Idir, de son vrai nom El Hamid Cheriet, est plus qu'un chanteur. Il est le porte-voix de la langue kabyle.
La jeunesse de Idir, au village de Aït Lahcène et dans les montagnes du Djurdjura qui l'entourent, est profondément marquée par les traditions berbères, les chants et les récits de sa mère et de sa grand-mère. Une enfance qui porte aussi l'empreinte de la guerre d'Algérie, de la captivité de son père lors de la bataille d'Alger et de leur maison pillée par des paras. Passionné de musique mais destiné au métier de géologue, sa carrière musicale démarre presque par hasard un soir de 1973 à la radio. Deux ans plus tard, sa chanson phare, « A Vava Inouva », devient un tube international qui sera repris dans plusieurs langues.
Cet homme doux et à la personnalité attachante n'a eu de cesse de défendre l'identité et la langue berbères durant un demi-siècle de parcours artistique. Mais sa vie et sa carrière ne racontent pas seulement une histoire kabyle et algérienne. C'est aussi une histoire des deux rives de la Méditerranée et même au-delà. Installé en France en 1975, il s'est battu pour les sans-papiers, a chanté pour l'Arménie, collecté des fonds pour SOS Racisme, inauguré l'une des premières écoles Diwan en Bretagne. Idir a fait chanter la Kabylie par d'autres célébrités issues d'horizons divers. En France, Bruel, Aznavour, Cabrel, Maxime le Forestier, IAM, Enrico Macias, Grand Corps Malade, et l'écossaise Karen Matheson et bien d'autres ont travaillé avec lui. Il a jeté des ponts avec l'Afrique en partageant la scène avec l'ougandais Oreyma ou la malienne Ramata Diaketé.
Oui, Idir est un berbère du monde.
source : editionsdurocher.fr
MODERNITE
Djudjura, les rebelles
Djurdjura est un groupe fondé à Paris en 1979 par Djouhra Abouda plus connue sous le nom de Djura. Le groupe est composé par un trio de sœurs «Djura, Malha et Fatima » qui a su exploré un rythme et des mélodies kabyle, tout en les mariant avec des instruments occidentaux et des influences du jazz Rock. A travers leur musique les filles du Djurdjura ont voulu, témoigner et faire émerger des revendications concernant la condition de la femme algérienne.
Elles chantaient en kabyle et en Français. Le groupe Djurdjura, du nom du majestueux massif montagneux de Kabylie, est en soi un programme, car il se propose de faire connaître et de rénover la chanson kabyle authentique. A ce titre, il convient de dire que leurs chansons s'articulent, entre autre, autour de la prise de conscience d'un peuple, de la valeur et la richesse d'un patrimoine méconnu, de la tradition orale et le changement des mentalités, c'est en quoi la démarche du groupe est rebelle.
Les filles du Djurdjura traitent, également, dans leurs textes la liberté, l'amour, l'Algérie, la joie et la douleur, et ce, avec le souhait que la musique puisse panser leurs plaies et raviver leur espoir. A ce sujet, elles disaient dans l'un de leurs albums que : «l'Algérie a soif de prière / elle a envoyé ses enfants à la guerre / humiliée, méprisée, défiée, oubliée, piétinée / elle est la femme ..... je veux te parfumer de son Berbère et d'une musique sans frontière, pour que demain ton cœur ne soit pas amer». Néanmoins, la condition et la situation de la femme algérienne en particulier et magrébine en général ont fait, pour longtemps, leur source d'inspiration. Djura compose elle-même les paroles et la musique des chansons du groupe.
source : editionsdurocher.fr

Matoub Lounes, le combattant
Lounès Matoub est un chanteur, musicien, auteur-compositeur-interprète et poète kabyle.
Il a été militant de la cause identitaire berbère et a apporté sa contribution dans la revendication et la popularisation de la culture amazigh et du combat pour la démocratie ainsi que pour la laïcité en Algérie.
Il est reconnu comme une grande figure de la chanson kabyle sur tout le territoire amazigh. Il demeure un symbole de la Kabylie.
Depuis la sortie de son premier album A Yizem anda tellid ?
(Ô lion où es-tu ?) Lounès Matoub célèbre les combattants de l'indépendance et fustige les dirigeants de l'Algérie auxquels il reproche d'avoir usurpé le pouvoir et de brider la liberté d'expression. Chef de file du combat pour la reconnaissance de la langue berbèr2, Lounès Matoub est grièvement blessé par un gendarme en octobre 1988. Il raconte sa longue convalescence dans l'album L'Ironie du sort (1989).
Opposé au terrorisme islamiste, Lounès Matoub condamne l'assassinat d'intellectuels. Il fut enlevé le 25 septembre 1994 par un groupe armé, puis libéré au terme d'une forte mobilisation de l'opinion kabyle. La même année, il publie un ouvrage autobiographique Rebelle et reçoit le Prix de la Mémoire des mains de Danielle Mitterrand.
Le 25 juin 1998, il est assassiné sur la route menant de Tizi Ouzou à Ath Douala, au lieu-dit Thala Bounane dans la commune de Beni Aïssi, à quelques kilomètres de son village natal. Les conditions de ce meurtre n'ont jamais été élucidées. Les funérailles du chanteur drainèrent des centaines de milliers de personnes et la Kabylie a connu plusieurs semaines d'émeutes et de deuil. Son dernier album Lettre ouverte aux…, paru quelques semaines après son assassinat, contient une parodie de l'hymne national algérien dans laquelle il dénonce le pouvoir en place.
source : wikipedia.fr




