
Les figures emblématiques
Des hommes et des femmes ont marqué la culture amazigh.
Ils sont malheureusement peu connu car comme on dit,
"l'Histoire est écrit par les vainqueurs" ...
En effet, les nombreux peuples qui ont colonisé les terres numides ont tenté
d'effacer les traces de ces figures charismatiques sans y parvenir.
Malgré tout les berbères ont su garder en mémoire
tous ces héros qui ont sublimer leur Histoire.

![]() MassinassaMassinissa (en tamazight : ⵎⴰⵙⵏⵙⵏ Masensen, ⵎⴵⵏⴵⵏ MSNSN en écriture libyque), né vers 238 av. J.-C. et mort en janvier 148 av. J.-C., était un roi numide berbère, fils du roi Gaïa, petit-fils de Zelalsan. Il fut l'auteur de l'unification de la Numidie et son premier roi. |
---|
Massinissa
(-238 / -148)
Massinissa (en tamazight : ⵎⴰⵙⵏⵙⵏ Masensen, ⵎⴵⵏⴵⵏ MSNSN en écriture libyque),
né vers 238 av. J.-C. et mort en janvier 148 av. J.-C., était un roi numide berbère,
fils du roi Gaïa, petit-fils de Zelalsan.
Il fut l'auteur de l'unification de la Numidie et son premier roi.
Roi des Numides orientaux, d’abord allié des Carthaginois
avec lesquels il combattit Syphax(roi des Numides occidentaux)
puis des Romains en Espagne.
Vers 206, il seconde les Romains dans leur lutte contre Carthage.
Fait prisonnier Syphax dont il épousa la femme Sophonisbe.
Commandant de la cavalerie à Zama où il contribua beaucoup à la victoire.
Il devient le plus puissant souverain de l’Afrique du Nord
depuis la frontière tunisienne jusqu’à la Moulouya.
Jugurtha (en tamazight : Yugarṯen - ⵢⵓⴳⴰⵔⵝⵏ, « il les a surpassés »),
né à Cirta , actuelle Constantine, Algérie , et mort à Rome, est un roi numide.
Il s'oppose durant sept ans à la puissance romaine entre 111 av. J.-C. et 105 av. J.-C,
durant un conflit qui nous est connu sous le nom de « guerre de Jugurtha ».
En -148, à la mort de Massinissa, Scipion Émilien partage la Numidie
entre les trois fils du roi.
De même, Rome oblige Micipsa, dernier fils de Massinissa,
à partager sa part entre ses deux fils et le fils naturel de son frère, Jugurtha.
Ce dernier, voulant restaurer l'unité du royaume, fait assassiner ses cousins,
et, en -113, se rebelle contre Rome à qui il va infliger de sévères défaites au cours d'une guerre longue et difficile qui dure 6 ans.
Jugurtha est dépeint par les historiens romains (donc des adversaires),
comme étant un guerrier brave jusqu’à la témérité,
menant des opérations de guérilla dans lesquelles il excelle mais n’hésitant pas
à engager de vraies batailles, comme il l’avait appris des Romains en Espagne.
Il sait en même temps conduire une diplomatie complexe auprès du Sénat romain
et de Bocchus, roi de Maurétanie, dont il obtint l’alliance.
Mais à ces avantages s’ajoutent des traits de caractère beaucoup moins estimable :
il méprise ses adversaires et sacrifie sans vergogne
tout conseiller ou compagnon d’armes qui a cessé de plaire.
Intelligent, ambitieux, il commet des erreurs de jugement
aux conséquences catastrophiques pour l’avenir du royaume de Numidie.
En 105 av. J.-C., à la faveur d'un guet-apens,
Jugurtha est livré par Bocchus, son beau-père aux Romains.
La Numidie est partagée : sa partie occidentale est attribuée à Bocchus,
roi de Maurétanie, le reste est laissé sous l'autorité d'un roi vassal de Rome.
Bocchus reçoit le titre d'« ami de Rome ».
Jugurtha, il meurt de faim dans une prison de Rome, vers 104 av. J.-C

Jugurtha
(-160 / -104)
![]() JugurthaJugurtha (en tamazight : Yugarṯen - ⵢⵓⴳⴰⵔⵝⵏ, « il les a surpassés »1), né vers 160 av. J.-C à Cirta — actuelle Constantine, Algérie — et mort en 104 av. J.-C. à Rome, est un roi numide. Il s'oppose durant sept ans à la puissance romaine entre 111 av. J.-C. et 105 av. J.-C, durant un conflit qui nous est connu sous le nom de « guerre de Jugurtha ». |
---|

Juba
(85 / 46)
![]() JubaJuba I (en berbère : ⵢⵓⴱⴰ ⴰⵎⵣⵡⴰⵔⵓ, Yuba amezwaru), né à Hippone (actuelle Annaba) vers 85 av. J.-C., et mort à en 46 av. J.-C., est le dernier roi de Numidie orientale (60-46 av. J.-C.). Il est le fils et successeur du roi Hiempsal II, et le père de Juba II, son successeur, roi de Maurétanie (52 av. J.-C.-23 ap. J.-C.). |
---|
Juba Ier (en berbère : ⵢⵓⴱⴰ ⴰⵎⵣⵡⴰⵔⵓ, Yuba amezwaru),
né à Hippone (actuelle Annaba) vers 85 av. J.-C., et mort à en 46 av. J.-C.,
est le dernier roi de Numidie orientale (60-46 av. J.-C.).
Il est le fils et successeur du roi Hiempsal II, et le père de Juba II,
son successeur, roi de Maurétanie (52 av. J.-C.-23 ap. J.-C.).
Entraîné dans l’alliance avec les pompéiens contre César qui, après sa victoire,
modifia l’organisation de l’Afrique romaine en créant
avec l’ancien royaume de Numidie annexé, une « Africa nova » (Afrique nouvelle).
Les deux provinces d’ « Africa vetus » (Afrique ancienne)
et d’ « Africa nova, d’abord confiées à Lépide, passèrent en 36 av. J.-C. à Auguste,
qui annexa le reste de la Numidie (25 av. J.-C.) et dédommagea le fils de Juba Ier, Juba II.

![]() ApuleeApulée (en latin Lucius Apuleius, en berbère ⴰⴼⵓⵍⴰⵢ, Afulay), né vers 125 à Madaure, actuelle M'daourouch au nord-est de l'Algérie et mort probablement après 170, est un écrivain, orateur et philosophe médio-platonicien. Sa renommée vient de son chef-d'œuvre, le roman latin Métamorphoses, également connu sous le nom de L'Âne d'or. |
---|
Apulée
(125 / 170)
Apulée (en latin Lucius Apuleius, en berbère ⴰⴼⵓⵍⴰⵢ, Afulay),
né vers 125 à Madaure, actuelle M'daourouch en Numidie dans l'actuelle Algérie
et mort probablement après 170.
Il est un écrivain, orateur et philosophe médio-platonicien.
Sa renommée vient de son chef-d'œuvre, le roman latin Métamorphoses,
également connu sous le nom de L'Âne d'or.
Il provenait d'une famille de citoyens romains bien considérée et aisée, d'origine berbère.
Il se désignait lui-même comme mi-Numide et mi-Gétule.
Son père était duumvir (membre du gouvernement bicéphale de la ville).
Il étudie à Athènes puis à Rome. Il s'installe ensuite à Carthage.
Il rédige de nombreux traités scientifiques
(botanique, médecine, gastronomie,…) aujourd’hui perdus.
Son chef-d’oeuvre : « Les métamorphoses » ou « L’Âne d’or »,
roman en onze livres raconte les aventures d’un jeune homme,
Lucino, en voyage en Grèce, qui rencontra une sorcière et voulant se métamorphoser en oiseau, se trompa de produit et devint un âne.
Désormais il allait mener la vie misérable des bêtes de somme,
tout en gardant le sens du discernement.
Lucino allait pouvoir, de cette façon, juger les hommes de l’extérieur.
À la fin, touché par son malheur, la déesse Isis lui rendit sa forme humaine.
Il renonça alors aux vanités du monde,
se consacrant entièrement au culte d’Isis et de son époux Osiris.
Apulée passe la dernière phase de sa vie à nouveau en Afrique du Nord.

![]() ladame |
---|
Cyria
(aux alentours de 370)
Cyria, une princesse guerrière amazighe , elle dirigea des troupes
qui ont résisté à un général romain. Elle permis à son peuple
de mieux organiser la résistance face aux prétentions de Rome .
Elle est la fille du souverain général numide, chrétien, donatiste Flavius Nubel, au 4e siècle,
qui disposait de grandes richesses. Son fief se serait situé aux environs des Bibans.
On a peu d'information sur sa vie. Elle aurait vécu à Zamma, non loin de la Mitidja, dans le domaine de son frère ainé Firmus qui mena une insurrection contre Rome, en défiant Romanus, gouverneur de l’Afrique romaine.
Les numides de cette époque, pour les humiliations qu’ils subissaient, nourrissaient tous une haine viscérale des Romains.
Cyria commandait des troupes et menait des expéditions militaires dans plusieurs régions, appuyée par les troupes de ses frères.
Amazone intrépide, elle avait une belle allure, une solide constitution physique, un esprit ferme. Elle était indomptable comme le serait Dihia bien plus tard.
Ses incursions allaient de l’Ouarsenis jusque dans le Dahra, non loin de Miliana.
Saint-Augustin
(354 / 430)
![]() ST AugustinSaint Augustin d'origine berbère est l’un des principaux Pères de l’Église latine. Il appartient à la culture universelle. Les diverses composantes de son expérience d’homme, de pasteur, d’écrivain, de théologien et de mystique sont naturellement indissociables les unes des autres. |
---|

Augustin d'Hippone ou Saint Augustin d'origine berbère
est l’un des principaux Pères de l’Église latine. Il appartient à la culture universelle.
Les diverses composantes de son expérience d’homme,
de pasteur, d’écrivain, de théologien et de mystique sont naturellement
indissociables les unes des autres.
Il naît en 354 à Thagaste en province d'Afrique du Nord
(actuelle Souk Ahras en Algérie), alors la Numidie.
Il est issu d'une famille bourgeoise locale qui ambitionne
de voir son enfant devenir avocat ou membre de l'administration impériale.
Le père d'Augustin est un païen romanisé du nom de Patricius,
avec rang de décurion et membre du conseil municipal de la cité.
D'origine modeste, il n'a pas fait d'études.
Monique, la mère d’Augustin, une berbère,
femme de tête obstinée et résolue, est fervente chrétienne.
Augustin se passionne d'abord pour la philosophie vue alors littéralement
comme un « amour de la sagesse », avant de devenir manichéen.
Il n'abandonne le manichéisme pour se convertir au christianisme qu'assez tard.

Dihya
(???/ 703)
![]() Kahina |
---|
Dihya (en amazighe : ⴷⵉⵀⵢⴰ),
aussi connue sous le nom de Kahina (La Prophétesse) chez les arabes,
est une reine guerrière berbère qui combat les Omeyyades,
lors de la conquête musulmane du Maghreb au VIIe siècle.
Après plusieurs succès contre les envahisseurs musulmans,
Dihya meurt au combat, dans les Aurès, en 703.
Elle était la fille (ou la nièce) du roi berbère Koseïla (mort vers 688),
qui était un célèbre combattant de la liberté du peuple Imazighen.
A régné sur plusieurs tribus de Berbères de l’Aurès dont la sienne,
celle des Djarawa, de 685 environ à 704-705.
À la fin du VIIe siècle, l’Afrique du Nord voit s’affronter trois forces
(les Byzantins, les Arabes et les Berbères, habitants des lieux).
La Kahina maîtrisait l'art de la guerre, tirait à l'arc, maniait la lance
et était une cavalière émérite.
Elle refait l’unité berbère autour de sa personne et de sa tribu,
écrase l’armée d’Hasan ibn al Nu'man et la repousse et le chasse plus d'une fois de la région.
La légende prétend qu'ensuite elle s'engagea dans une politique de terre brûlée
pour priver les envahisseurs musulmans de toute marchandise rentable et que cette démarche lui fit perdre le soutien de son peuple.
Il se peut cependant que les armées arabes aient elles-mêmes utilisé la tactique de la terre brûlée et que les auteurs arabes ultérieurs aient attribué la destruction des terres à Kahina.
Lors de son dernier engagement contre Hasan, un nombre important de ses anciens alliés se battirent contre elle. À la tête d'une force considérablement réduite contre un nombre écrasant de soldats, Kahina fut vaincue.
Elle fut décapitée (en 703) au lieu dit depuis Bir al-Kahina (le puits de la Kahina).
Sources : Leila Assas, journaliste - Wikipédia - Encyclopédie berbère
Voici quelques vidéos qui vous permettrons d'approfondir le sujet :
Voici quelques vidéos qui vous permettrons d'approfondir le sujet :