Ancre Tatouage

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Le Tatouage

Quelques superbes photos de femmes tatouées par le photographe algérien Lazhar Mansour (1932-1985) .

Amoureux transis, amants illégitimes, adolescents fans de rock, futurs soldats, femmes tatouées qui se dévoilaient pour la première fois…
De 1950 à 1980, la plupart des habitants du village kabyle d'Aïn Beida, en Algérie,
ont posé devant l'objectif du photographe Lazhar Mansouri, dans le studio de fortune qu'il avait aménagé à l'arrière d'une échoppe.
Ce trésor d'ethnologie involontaire nous est aujourd'hui révélé par le photographe et collectionneur suisse Armand Deriaz, à la faveur d'une expos

Il est l’un des plus anciens rites de la culture amazigh.

Etymologie & Origines

Le mot Tatouage vient du mot tahitien tatau, déformation
et conjonction de deux termes : l'Atouas et taatouas.
L'Atouas signifie l'esprit qui anime toutes choses sur la terre.

Il correspond à une puissance divine protectrice dont
on peut s'attirer les faveurs en la dessinant (ta : dessin).

Dessiner l'esprit Atouas sur la peau se dit taatouas et dans la pensée animiste
cette pratique est dotée d'une intention magique.

Il est utilisé et développée dans nombre de culture :
Chinoise ,Japonaise, les Indienne, Africaine, Sumériene, Assyrienne, Acadienne, Babylonienne,
Chaldéenne, les Perse, Égyptienne (Egypte ancienne), Grecque, Romaine, Maori, Berbère

D'une langue à l'autre, le mot s'est transformé mais a gardé les même intentions.

En berbère, il est nommé de différents manière selon la région :
"Ticrad", "ticheret", "Aayacha" ou "Wachem".

Le tatouage a fait partie intégrante de la culture berbère.

Il remonte à la Préhistoire et servait notamment aux tribus berbères
à s’identifier grâce aux dessins géométriques sur leur corps (tribus libyennes).

Ayant connu la conquête romaine et la christianisation, les Berbères restent attachés
à certaines traditions profondément ancrées.
Les vieux Berbères parlent encore de « l’ancienne voie des ancêtres » et conservent aujourd’hui le signe
de croix, présent notamment sur les selles des chevaux, et le tatouage en forme de croix sur le front.

Dans l’Antiquité, les peintures murales retrouvées dans la tombe du roi Sethi Ier en Égypte
montrent des Libyens (Berbères anciens) arborant des tatouages.

Déjà à cette époque, les femmes ont pour coutume de se faire tatouer sur plusieurs parties du corps :
le visage (le front, les joues et le menton), les bras, les mains, les jambes, le ventre et les cuisses.

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Fonction du tatouage

Le tatouage peut avoir plusieurs fonctions chez les Berbères,
il peut être lié à des rites magico-religieux hérités de la religion libyque
(religion berbère ancestrale), mais peut aussi avoir une fonction médicale ou curative,
ou simplement un rôle esthétique.
Les croyances ancestrales liées au tatouage sont toujours ancrées
dans les campagnes et intégrées dans les croyances et coutumes .

Fonction magico-religieuse

De nos jours les femmes dessinent encore parfois, sur le front de leurs enfants,
un point ou une croix en se servant du noir de fumée pour conjurer le sort
(si un événement néfaste se produit le même jour que la naissance d’un enfant, par exemple).

Il est considéré comme un langage entre l’humain et les esprits.

La fonction magique est la fonction la plus importante des tatouages.
Ils sont utilisés comme en un outil magique pour contrer les pouvoirs mystérieux et cachés,
tout en immunisant contre les maux métaphysiques.

Ils protègent les enfants du mauvais œil,
la communauté des ennemis potentiels et des mauvais esprits.

Ils ont également une fonction thérapeutique,

car ils protègent l’être humain contre les maladies organiques, psychologiques
et également des dangers des épidémies aiguës et de la nature.

Pour exemple,
les femmes utilisaient des tatouages sur le coup pour se préserver de la maladie du goitre,
les tatouages de chevilles, du tendon d’Achille et des épaules préservent de la stérilité,
ceux des poignets protègent des foulures
et au-dessus de l’arcade sourcilière, ils soulagent des maux d’yeux.

Dans certaines tribus, les tatouages sont généralement limités à un seul point au-dessus du menton,
un du côté droit du nez pour se protéger des maux de dents.

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Fonction totémisque

En outre, le tatouage a une fonction totémique et rituelle associée à la vie tribale.
Il est étroitement lié à ses modes de comportement et à ses valeurs.

Les tatouages sont le meilleur moyen de montrer le symbolisme des totems.
Les berbères dessinent des symboles sur leur corps ou les tatouent
pour affirmer leurs appartenances à une tribu ou une communauté particulière.
Ainsi, le tatouage apparaît comme une forme d’auto-identification.

Pratiqué principalement par les femmes,

il montre également le statut des femmes dans la société amazigh,

leur pouvoir, leur capacités à gérer la société en général et la famille en particulier.

Il est également utilisé pour exprimer un sentiment :
lors de la mort du mari par exemple, la femme berbère pouvait porter
un tatouage sur le menton (barbichette), et une chaînette reliant les oreilles,
symbolisant la barbe du mari.

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Tatouage au Henné sur le visage nouvelle mode

Fonction esthétique

Le tatouage au henné est actuellement
une représentation ornementale, lors d’un mariage ou d’évènements heureux.

Considéré comme un péché par l'islam, le ,tatouage été interdit depuis les années 40.

Les femmes berbères ont trouvé la parades avec les dessins au Henné
lors des grandes occasions ou juste pour le plaisirs.

Elles se mariaient en se maquillant au mascara, en se tatouant au henné,
et en se parant de bijoux en cuivre pour être belles et désirables.

Les nouvelles générations remettent le tatouage au goût du jour dans un souci d'esthétisme moderne
tout en revendiquant leur culture en perpétuant la tradition de leurs ancêtres.